lundi 23 mai 2011

Les Femmes, la Chine et l'Agriculture




Les femmes participent à l'économie rurale dans toutes les régions du monde en développement. La Chine n'échappe pas à la règle.

Voici quelques photos prises lors de mon séjour en Chine (mai 2011) et notamment dans le pays Miao habité par diverses minorités ethniques qui consacrent une grande partie de leur activité aux travaux agricoles. Les femmes Miaos travaillent essentiellement dans les rizières (le riz étant l'alimentation de base), les Miaos se consacrent également aux plantations du sapin et plus généralement au travail du bois.
Les femmes Miaos apportent en tout état de cause une contribution essentielle à l'agriculture et à l'économie rurale du pays Miao.



Le rapport sur la situation mondiale de l'alimentation et de l'agriculture publié par la FAO (la principale publication de la FAO) montre qu'en Chine les femmes représentent 48% de la main d'œuvre agricole (elles représentent 43 % de la main d'œuvre agricole dans l'ensemble des pays en développement). Les enquêtes réalisées sur les emplois du temps sur l'ensemble des activités agricoles font apparaître qu'elles consacrent, en Chine, 50 % de leur temps aux travaux agricoles. Mais, toujours selon ce même rapport, il existe de grandes disparités entre les hommes et les femmes dans les pays en développement, les femmes contrôlent moins de terre que les hommes, elles possèdent moins d'animaux de trait, nécessaires à la culture des champs, et rencontrent de nombreuses contraintes (accès au crédit, aux nouvelles technologies, aux intrants),... C'est la raison pour laquelle tous les acteurs doivent travailler de concert pour supprimer la discrimination légale, promouvoir l'accès de tous aux marchés et aux ressources, garantir que les politiques et programmes agricoles favorisent l'égalité entre les hommes et les femmes.
Il faut en effet favoriser la reconnaissance du rôle des femmes en milieu rural qui sont des partenaires indispensables au développement durable au même titre que les hommes. Cette reconnaissance permettra également de lutter plus efficacement et durablement contre la faim et la pauvreté extrême. Promouvoir l'égalité entre les hommes et les femmes est primordial pour le développement de l'agriculture et à la sécurité alimentaire.

Le présent article a pour objectif de susciter une meilleure prise de conscience du problème, en espérant que des politiques appropriées viendront encourager l'égalité entre les hommes et les femmes, dans un secteur agricole en pleine mutation.

PS : Le rapport précité peut être consulté sur le site http://www.fao.org

lundi 11 avril 2011

Votre entretien de recrutement s'est mal passé ?




Détendez vous....en allant voir la méthode Gröholm. Ce spectacle vous permettra de relativer.

Vous pensiez tout connaître des entretiens de recrutement ? Allez voir encore une fois la méthode Gröholm, vous découvrirez qu'il y a pire......



En effet, vous le saviez certainement, dans le process de recrutement, il existe différents types d'entretien. Il y a tout d'abord l'entretien individuel, le plus connu où vous êtes reçu par le responsable du recrutement ou un hiérarchique (une sorte de face à face) mais aussi l'entretien à plusieurs interlocuteurs ou encore face un cabinet de recrutement. Enfin, le moins pratiqué mais tout autant redoutable est l'entretien de groupe.

Ce dernier est pratiqué le plus souvent pour l'embauche de jeunes diplômés pour des postes de commerciaux qui prend alors la forme d'une réunion d'information suivie d'un entretien individuel.

La méthode Gröholm s'inspire des pratiques de recrutement. Il s'agit d'une méthode de recrutement non conventionnelle qui repose sur un entretien collectif où les candidats sont à la fois objet et sujet de la sélection. Les quatre candidats qui participent à l'entretien d'embauche pour un poste de directeur commercial au sein d'une multinationale renommée sont amenés à dévoiler les aspects les plus enfouis de leur personnalité et vont se rendre compte que personne ne va les recevoir mais qu'ils sont en revanche surveillés....

Ce spectacle est riche d'enseignement sur le monde du travail qui prend parfois parfois des allures de thriller....C'est la raison pour laquelle je vous invite à y aller (actuellement au théâtre Tristan Bernard)

mardi 22 mars 2011

Trois ans après la réforme de la démocratie sociale...


Il y a trois ans entrait en vigueur la loi du 20 août 2008 portant rénovation de la démocratie sociale. Cette loi a profondément modifié le paysage syndical en rénovant les critères de représentativité des organisations syndicales de salariés et donne plus de poids aux accords négociés en entreprise ou au niveau des branche (par représentativité, on entend la qualité qui établit l'aptitude d'une organisation syndicale à représenter l'intérêt de toute une collectivité de travailleurs, au delà de son intérêt propre comme personne morale ou de celui de ses adhérents). Cette loi fait aujourd'hui date dans l'histoire des relations sociales de notre pays.

Il faut savoir tout d'abord que cette loi transpose la position commune adoptée le 9 avril 2008 par le Medef et la CGPME du coté patronal, la CGT et la CFDT du coté salarial en substituant la la présomption de représentativité qui bénéficiait aux cinq grandes organisations syndicales le critère d'audience électorale. Elle prévoit que les organisations ayant recueilli au moins 10 % des voix exprimées au 1er tour des élections du comité d'entreprise seront représentatives dans l'entreprise et pourront donc y désigner un délégué syndical. Ce critère d'audience revêt, dans le cadre de ces nouvelles dispositions, une portée bien différente puisque désormais la représentativité du syndicat dépendra de l'audience acquise au moment de l'élection.

Auparavant, les syndicats affiliés à l'une des cinq centrales syndicales nationales et interprofessionnelles bénéficiaient d'une présomption irréfragable de la représentativité à tous les niveaux et donc aussi dans l'entreprise et ils pouvaient automatiquement désigner un délégué syndical, constituer une section, disposer de locaux et de panneaux d'affichage et présenter des listes au 1er tour des élections professionnelles même si leur nombre de leurs militants étaient faible et leur audience au sein du personnel fort limitée sans que personne ne puisse leur contester cette représentativité.

Désormais, les organisations syndicales devront passer, tous les quatre ans, le test des élections professionnelles pour perdurer dans l'entreprise en tant que négociateurs et seuls celles ayant obtenu au moins 10 % des suffrages exprimés au 1er tour des élections des titulaires du comité d'entreprise auront le droit de négocier et signer les accords collectifs, ces résultats devant être consolidés au fur et à mesure par le ministère du travail pour parvenir en 2013 à une nouvelle liste des organisations représentatives.

Cette loi consacre en outre le principe du pluralisme syndical en énonçant que « tout syndicat légalement constitué depuis deux ans, qui remplit les critères de respect des valeurs républicaines et d'indépendance, pourra créer une section syndicale, et désigner un représentant de cette section ». Il s'agit là d'une innovation majeure car désormais un syndicat non représentatif pourra constituer une section syndicale dans l'entreprise et y désigner un nouvel acteur, le représentant de la section syndicale d'entreprise qui aura toutes les prérogatives liées à l'action syndicale à l'exception d'une seule, celle de négocier et cela sous la seule condition qu'il démontre y avoir des adhérents (la chambre sociale a précisé qu'il en suffirait de deux).

Cette loi modifie donc le système traditionnel relatif à la représentation du personnel et le rôle des élections professionnelles car, en plus de leur fonction classique de choix des représentants, les élections deviennent un instrument de mesure de l'audience électorale dont chaque syndicat peut se prévaloir pour accéder à la représentativité. La représentativité des syndicats ne dépend plus des élections prud'homales mais bien des résultats des élections professionnelles.

Reste encore à déterminer si cette loi apporte les remèdes nécessaires à l'émiettement syndical en France et d'une manière plus générale à la crise de la représentation sociale et du dialogue social qui existe dans notre pays.

Rien n'est moins sûr car car le taux de syndicalisation ne semble pas avoir augmenté depuis le vote de cette loi. Il semble se maintenir à 8 % au total et à 5 % dans le secteur privé alors que la réforme de 2008 a eu pour objectif de faire en sorte que la légitimité de la représentativité vienne de la base et non du sommet. Il y a quelques années Ségolène Royal avait proposé de rendre obligatoire l'adhésion à un syndicat mais cette mesure était considérée comme inconstitutionnelle. Dès lors, cette proposition n'avait pas été reprise. Pourtant il faut un syndicalisme fort et reconnu par l'ensemble des acteurs de la société (salariés, responsables politiques, ..) si on veut faire aboutir les réformes dont la France a besoin.

La loi demeure contestée en outre, par une partie des organisations syndicales (notamment celles qui ne sont pas signataires de cette position commune) et est également considérée comme exorbitante du droit commun selon d'autre organisations au regard des nouveaux droits et privilèges qu'elle confère aux syndicats.

Elle ne semble pas davantage avoir réglé le problème de la quasi absence du syndicalisme dans les TPE, malgré le vote de loi du 15 octobre 2010 qui complète les dispositions relatives à la démocratie sociale en prévoyant que pour mesurer l'audience des organisations syndicales dans les TPE (entreprises de moins de 11 salariés hors activités agricoles), un scrutin sera organisé au niveau régional tous les 4 ans. Aussi, bien que chaque salarié ait le droit d'être représenté syndicalement, une partie importante des salariés demeure exclu de toute représentation. Pour assurer ce droit, la solution ne réside t-elle pas dans la mise en place de commissions paritaires territoriales de branches comme le préconise Henry Rouilleault dans son ouvrage « où va la démocratie sociale ? La question mérite d'être posée.

D'autres écueils peuvent être relevés comme le fait que le champ d'application de la négociation collective n'a pas fait l'objet de modifications alors que d'autres préoccupations ou intérêts mériteraient d'être pris en compte comme ceux des demandeurs d'emploi, des salariés des entreprises en territoire rural,...Les questions de gouvernance des entreprises ou encore celle de l'enrichissement de la démocratie sociale à de nouveaux thèmes d'actualité comme le développement durable demeurent d'actualité et à défaut d'avoir été pris en compte dans cette loi, ne faudrait il pas envisager la négociation d'un nouvel accord interprofessionnel portant sur ces nouvelles questions afin d'anticiper l'élaboration d'une nouvelle loi qui viendrait parfaire le dispositif.

Souhaitons enfin, que la démocratie sociale trouve son essor avec le développement de l'e démocratie. Les partenaires sociaux utilisent d'ores et déjà internet pour animer leurs réseaux. On ne peut que les inviter à échanger sur les bonnes pratiques qu'ils ont mises en place grâce aux technologies numériques et tenter ainsi d'augmenter le nombre de leur adhérents. La mise en place de nouveaux outils destinés à aider les citoyens à mieux comprendre les enjeux de la démocratie sociale pourrait permettre de favoriser son développement et l'essor du dialogue social en France.

lundi 24 janvier 2011

Social : Indemnisation des chômeurs


Re- négociation de la Convention d'Assurance Chômage qui devrait être placée sous le signe de la continuité

A partir d'aujourd'hui, les partenaires sociaux renégocient la convention d'assurance chômage du 23 décembre 2008. 



Ils ont deux mois pour remplacer l'actuelle convention qui demeure valable jusqu'au 31 mars 2011. 

Il n'y pas de bouleversement attendu compte tenu du contexte de chômage élevé et de la marge de manœuvre limité de l'Unedic au vu de sa dette de 11 milliards d'Euros mais des ajustements entreront en vigueur notamment pour prendre en compte le chômage des seniors qui partiront en retraite plus tard compte tenu de la réforme des retraites.
D'autres changements pourraient toutefois intervenir, la CFDT par exemple souhaite introduire de nouveaux avantages pour les chômeurs, notamment des droits rechargeables, qui consisteraient à récupérer ultérieurement la durée d'indemnisation non consommée. Une avance de droits est aussi suggérée pour les primo demandeurs n'ayant pas quatre mois de cotisation, des jeunes en grande majorité. La CGT veut également taxer les ruptures conventionnelles dont le nombre explose et remet au goût du jour son projet présenté pour la première fois en 2005, visant à majorer les cotisations sur les contrats précaires afin de renflouer les caisses de l'Unedic. Les propositions de Pierre Mehaignerie (Président Ump de la commission des Affaires sociales à l'Assemblée Nationale) qui a proposé que soient réduits le montant et la durée de l'indemnisation des cadres ne suscitent en revanche, guerre l'enthousiasme.

Affaire à suivre donc.....

jeudi 20 janvier 2011

Année 2011 - Année Internationale de la Forêt-




Cette proclamation par l'Onu devra mettre en lumière l'importance des forêts, la nécessité de plus et mieux les protéger, leur rôle essentiel dans la lutte contre les changements climatiques et pour la survie des communautés locales, partout dans le monde.

Actuellement, les forêts abritent 80 % de la biodiversité mondiale et près de 300 milliards d'individus (chaque jour on y découvre de nouvelles espèces et elles sont d'une richesse inestimables !). Elles sont sources de revenus pour 1,6 milliards d'être humains, soit presque le quart de l'humanité. Les forêts permettent la survie des populations les plus démunies de la planète en leur fournissant chaque jour du bois de chauffe ou de construction et la nourriture dont elles ont besoin.
Les forêts couvrent par ailleurs 31 % de la superficie terrestre totale et stockent plus de dioxyde de carbone que la quantité actuellement présente dans l'atmosphère de la terre. Elles offrent donc bien souvent les moyens les plus rapides, les moins coûteux et les plus importants pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre. Malgré les cris d'alarme successifs, la déforestation et la dégradation des forêts continuent inlassablement ( 13 millions d'hectares de forêts sont perdus chaque année).

La forêt est pourtant indispensable au développement durable de notre planète et à notre espèce. L'air que nous respirons, la nourriture, l'eau dont nous avons besoin pour vivre, la diversité de la vie sur Terre, le climat qui façonne le présent et notre avenir, tout cela dépend des forêts et il importe de sensibiliser le public sur le rôle central que jouent les forêts du monde pour le bien être des hommes et de la nature.

La préservation des forêts représente un enjeu mondial important et chacun de nous peut agir pour sa protection ! Participez aux initiatives visant à préserver et développer les forêts sur le plan mondial et surtout achetez des produits responsables pour les protéger !


jeudi 13 janvier 2011

Cows from India


Voici quelques photos que j'ai prises lors de mes dernières vacances en Inde.















Les photos parlent d'elles même. En Inde, et malgré de nombreuses mutations technologiques, de nombreux agriculteurs travaillent encore à la main ou plutôt à l'aide d'animaux. L'animal est utilisé comme source d'énergie complémentaire au travail humain.

En ce début du 21ième siècle, la FAO estime à 434 millions le nombre d'animaux participant à cette fourniture d'énergie dans l'agriculture. La traction animale (pour le transport de personnes ou de matériaux ou encore pour la culture attelée) est toujours d'actualité en Inde comme dans de nombreux pays en développement ou émergents.

Il faut souligner aussi que la traction animale, source d'énergie renouvelable, contribue à l'amélioration de la sécurité alimentaire des petits paysans et à la durabilité des systèmes de production.

Enfin, les vaches, c'est aussi la production de lait. L'Inde est le premier producteur laitier au monde avec plus de 100 millions de tonnes de lait en 2007. Le lait constitue la source essentielle de revenu en milieu rural.